Pèlerinage

À chaque année des millions de chrétiens partent pour la Terre Sainte afin de marcher sur les pas de Jésus, de mieux comprendre la Parole de Dieu et l’Écriture Sainte, d’acquérir une expérience œcuménique voire interreligieuse et de devenir évangélisateurs. Le Commissariat organise ou appuie des projets annuels de pèlerinage autant pour connaître les communautés chrétiennes du milieu que pour prier dans les sanctuaires majeurs de la Terre Sainte. Les pèlerinages officiels du Commissariat sont animés par un guide franciscain.

Les Pèlerins de toujours en Terre Sainte

À certains moments le pèlerin croyant a l’impression que les pas de Jésus le précèdent. C’est alors qu’il est appelé à un approfondissement de sa foi, à quitter le passé pour le présent, à transformer l’histoire (qui est chose morte) en un présent vivant. Lorsque le texte évangélique rapporte que Jésus était là, qu’il a parlé, la foi fait penser que Jésus est là, qu’il me parle. Il en est comme pour l’eucharistie. Lorsque le texte de la prière eucharistique rapporte que Jésus a transformé le pain et le vin en lui-même, la foi nous fait reconnaître actuellement Jésus en  personne. 

Reconstruire le passé dans le présent, c’est d’ailleurs faire ce qu’ont déjà fait les quatre évangélistes. Leurs Évangiles sont des reconstructions catéchistiques, des actions et des paroles du Seigneur Jésus pour faire vivre la communauté chrétienne primitive. Les  évangélistes n’ont pas prétendu recueillir au pied de la lettre les paroles mêmes de Jésus, mais les transmettre en fonction des besoins des Églises de leurs époques. De même le pèlerin est appelé à reconstruire, non à inventer, ce que le texte évangélique évoque en chacun des Lieux Saints.

Le poète Charles Péguy disait très bien : «  Ici tout est catéchisme vivant, qui nous enseigne l’unique histoire intéressante qui est arrivée dans le monde ». Saint Éphrem écrivait auparavant : « Ici demeure le message le plus joyeux, à la source de toutes les joies ».

Le pèlerin peut reconnaître qu’il est parmi le petit nombre des personnes chanceuses en ce monde, dont parlait Jésus : « Heureux vos yeux parce qu’ils voient; heureuses vos oreilles parce qu’elles entendent. En vérité je vous le dis beaucoup de prophètes et de justes ont souhaité voir ce que vous vous voyez et ne l’ont pas, entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu » (Mt 13, 16-17).

Buts des Pèlerins de tous les temps

Marcher sur les pas de Jésus

Marcher vers un sanctuaire, faire un pèlerinage est une pratique non seulement des religions monothéistes (juifs, chrétiens et musulmans) mais aussi d’autres religions (les Cananéens, par exemple). Chez les juifs, après l’établissement de l’Arche de l’Alliance à Jérusalem par David, puis après la réforme de Josias et surtout après l’Exil, c’est le sanctuaire de Jérusalem qui était l’unique Lieu de pèlerinage (Lc 2,41; Jn 2,13, etc.).

Depuis la Résurrection de Jésus, le sanctuaire n’est plus un lieu; c’est le Seigneur Jésus lui-même. Dans la Jérusalem nouvelle « de temple je n’en vis point en elle; c’est que le Seigneur, le Dieu Maître de tout, est son Temple, ainsi que l’Agneau » (Ap 21, 22). Égérie, la pèlerine du IVe siècle, écrivait que les pèlerins chrétiens « vont sur les traces du Seigneur ». La personne du Christ est le premier but d’un pèlerin chrétien en Terre Sainte.

Mieux comprendre l’Écriture Sainte

En voyant les lieux et en y relisant les textes sacrés, le pèlerin reconnaît qu’il a acquis un nouveau flair pour goûter le miel de la Parole de Dieu. Après avoir écouté l’évangile de Jésus sur les lieux mêmes, il en a une compréhension plus proche et plus suggestive. La lecture dans l’ambiance même des faits évangéliques l’aide à pénétrer le mystère sublime du Christ (Ph 3, 8). Saint Jérôme disait qu'au contraire « la méconnaissance des Écritures entraîne une ignorance du Christ ».

Acquérir une expérience œcuménique

Parfois le pèlerin d’esprit étroit est scandalisé, par exemple en visitant le Saint Sépulcre, de découvrir la division de l’Église en tant de rites différents. Il y en a 17 à Jérusalem, mais c’est l’occasion de découvrir la situation réelle et l’urgence de l’union des Églises. C’est aussi l’occasion de faire la connaissance avec les Églises orientales qui ont des liturgies très riches et sont des témoins de la fidélité au Christ. Le pèlerin est invité à dépasser un sentiment scandalisé pour se réjouir de ce que la foi est substantiellement la même et de ce que la Bible et le Credo rendent un dialogue possible.

Un pèlerinage en terre Sainte est aussi l’occasion de rencontrer le peuple juif auquel a appartenu le Christ par sa généalogie humaine et le peuple musulman dont les pratiques religieuses sont expressives d’une admirable foi en un Dieu Unique.

Devenir évangélisateurs

Il est dit des apôtres : « Pour eux, ils s’en allèrent prêcher en tous lieux, le Seigneur agissant avec eux» (Mc 16,20). Le pèlerin qui  a revécu la Pâque du Christ aux Lieux du Calvaire et de l’Anastasis peut plus facilement prendre au sérieux sa vocation chrétienne de transmettre la Bonne Nouvelle au monde et d’y exercer l’apostolat.

Qui a pris à cœur ces quatre buts et y est fidèle n’a pas perdu son temps en réalisant son pèlerinage en Terre Sainte.

Félix del Buey, OFM 

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