Des colons Juifs investissent un hôtel Chrétien
Dans la nuit du 26 au 27 mars 2022 des colons radicaux du groupe Ateret Cohanim ont pris possession dans la Vieille ville de Jérusalem de l’hôtel Petra, bien de l’Église grecque-orthodoxe. La propriété de cet immeuble, situé près de la porte de Jaffa, est disputée depuis 20 ans devant les tribunaux israéliens. Vendus par l’ancien patriarche grec-orthodoxe, Irénée Ier, dans le cadre d’un accord controversé en 2004, l’hôtel Petra et son voisin l’Imperial sont depuis revendiqués par Ateret Cohanim. De son côté, le patriarcat grec-orthodoxe n’a cessé d’accuser la partie adverse de fraude et, outré, s’est fendu d’un communiqué énergique dès le 27 mars : “Cet acte d’intrusion a été commis illégalement et constitue une agression contre des entreprises et des propriétés locales dans le quartier chrétien de Jérusalem”, a-t-il accusé. Source : terresainte.net
Sous la prison, les mosaïques
Cela n’arrive qu’en Israël : une prison va être déplacée afin de poursuivre les fouilles d’une structure datée du IIIe siècle où les archéologues ont découvert une mosaïque portant l’inscription grecque “au Dieu Jésus- Christ”. La mise au jour de ce pavement unique remonte à 2004. À l’époque la prison de Megiddo (90 km au nord de Jérusalem) envisageait un agrandissement ; des fouilles préventives ont dévoilé ce que les archéologues décrivent comme la plus ancienne église chrétienne au monde. “Elle raconte l’histoire du christianisme avant même qu’il ne devienne officiel”, écrit l’Autorité israélienne des antiquités sur sa page Facebook. Des discussions sont en cours pour déplacer l’ensemble du complexe pénitentiaire et exposer les mosaïques dans un site touristique dédié. Une nouvelle campagne de fouilles débutera en juin 2022. Source : Times of Israël
Élections locales en Palestine
Elles sont uniques par leur régularité. Les élections municipales se sont tenues pour la quatrième fois depuis 1993, le 26 mars dernier, dans les 50 grandes villes de Cisjordanie. Alors que les élections présidentielle et législatives ont été annulées en 2021, le scrutin local est le seul qu’il reste aux Palestiniens pour exprimer leur voix démocratique. Les conseils municipaux constituent le premier échelon institutionnel du pays et gèrent de nombreux aspects de la vie quotidienne : attribution de permis de construire, distribution d’eau, d’électricité... nombreux sont ceux, qui, dénonçant un “simulacre de démocratie”, ne se sont pas rendus aux urnes : le taux de participation n’est monté qu’à 53 %. Ces élections ont été marquées par un nombre élevé de listes : 4,5 en moyenne par ville, et une montée en puissance des listes indépendantes, liées à des familles ou des tribus, et non plus aux deux partis principaux que sont le Fatah et le Hamas. Et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la culture démocratique, alertent les observateurs politiques palestiniens. Source : terresainte.net
La société Arabe Israélienne en pleine "révolution"
Une nouvelle classe moyenne est en train de voir le jour en Israël. Dans un rapport statistique publié en mars 2022, l’Institut pour la démocratie israélienne donne un aperçu des changements intervenus dans la communauté arabe israélienne (21 % de la population en 2020) au cours des dernières décennies. Les auteurs du document constatent une hausse globale du niveau de vie, de l’espérance de vie et de l’éducation. Le nombre d’étudiants arabes diplômés a par exemple presque triplé en 10 ans, passant de 6,5 % (3 270) en 2010 à 14,6 % (9 252) en 2020, tandis que le nombre d’arabes doctorants est passé de 3,9 % (413) en 2010 à 7,3 % (855) en 2020. “Le changement des structures familiales et le désir de réaliser les aspirations individuelles au détriment des valeurs collectives sont en train de saper les modèles traditionnels et de révolutionner la société arabe”, note le rapport. Source : i24 News